Suite à l’annonce du retard du projet Hinkley Point C, nous avons publié la version 2.4 des prévisions de revenus des batteries Modo. Cette mise à jour modifie les calendriers de construction des capacités nucléaires.
Les dates d’achèvement de tous les réacteurs à eau pressurisée (REP) ont été repoussées de 2 ans, à la suite du dernier retard de Hinkley. Globalement, l’impact sur les revenus est mineur – cela entraîne une augmentation de 0,6 % des revenus totaux sur la durée de vie.
Vous pouvez en savoir plus sur cette mise à jour dans notre journal des modifications ici.
Dans cet article, nous expliquons ces changements dans les hypothèses de capacité et leurs effets sur les revenus des batteries.
Les dates d’achèvement des nouvelles centrales nucléaires sont repoussées de 2 ans
Le 23 janvier, EDF a annoncé un nouveau retard pour sa centrale nucléaire de Hinkley Point C. L’achèvement du premier réacteur est ainsi reporté entre 2029 et 2031, contre 2027 auparavant.

Dans le scénario central de nos prévisions, nous avons retenu le scénario le plus favorable pour la construction des réacteurs 1 et 2 de Hinkley Point C. L’unité 1 sera mise en service en 2029, avec deux ans de retard, et l’unité 2 en 2030.

Suite à la révision des calendriers de construction, nous avons également appliqué un retard de 2 ans pour la mise en service de Sizewell C et de deux autres centrales REP prévues pour la fin des années 2030. Les autres nouvelles capacités nucléaires sont supposées être des réacteurs modulaires compacts (SMR), sans retard de construction.
Les revenus des batteries baissent à court terme mais augmentent dans les années 2030
Globalement, les revenus totaux sur la durée de vie n’évoluent que de 0,6 % suite à ces changements de capacité nucléaire. Malgré ce changement global limité, on observe des variations plus marquées selon les années.

Les revenus diminuent de 3 % en 2028 en raison d’une réduction de l’écart de prix quotidien moyen. Le déficit de production nucléaire dû au retard de Hinkley Point C sur cette période est principalement compensé par la production des centrales à cycle combiné gaz (CCGT) ou par des modifications des flux d’interconnexion.

Avec une fixation du prix par le gaz plus fréquente, les prix moyens augmentent de 7 %, mais les écarts quotidiens diminuent de 1,5 %. Cette baisse s’explique principalement par une diminution de 32 % du nombre de périodes à prix nuls ou négatifs.
Une hausse de la fréquence des pics de prix dans les années 2030 accroît les revenus
Les revenus augmentent jusqu’à 8 % en 2036 car le retard dans la mise en service du nucléaire entraîne une hausse de la fréquence des périodes de prix élevés dus à la rareté. Contrairement à 2028, la réduction de la capacité nucléaire opérationnelle ne peut être compensée par les CCGT ou les importations via les interconnexions.
Les écarts quotidiens moyens augmentent de 14 %, portés par la fréquence accrue des pics de prix. Par exemple, en 2036, trois jours présentent des écarts de prix supérieurs à 1 000 £/MWh avec le retard nucléaire, contre un seul sans ce retard.
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