Les tarifs TNUoS (Transmission Network Use of System) de génération peuvent constituer une part importante, spécifique à la localisation, des revenus des batteries. Ces tarifs impliquent des coûts pour les batteries situées loin de la demande, mais des paiements pour celles qui sont plus proches de la demande. Mais comment ces tarifs sont-ils calculés et quelles zones connaîtront les taux les plus élevés à l’avenir ?

• Les batteries raccordées au réseau de transport, ainsi que celles raccordées à la distribution d’une capacité supérieure à 100 MW, sont soumises aux tarifs TNUoS de génération.
• Le tarif « global » comprend des éléments liés à la localisation et d’autres non, et il peut être positif ou négatif.
• Les tarifs diminueront avec le temps, mais cela pourrait être compensé par une hausse du facteur de charge annuel mesuré des batteries.
• Deux modifications proposées du code réseau pourraient fortement modifier les taux de TNUoS de génération auxquels les batteries sont soumises.

La responsabilité du TNUoS de génération dépend du type de raccordement et de la capacité installée

Le TNUoS de génération fait partie de plusieurs frais de réseau—des frais que les producteurs et fournisseurs paient non pas pour l’énergie achetée ou vendue, mais pour l’utilisation du réseau électrique nécessaire à sa livraison. Il est conçu pour couvrir les coûts d’installation et de maintenance du réseau de transport.

Les batteries sont considérées comme raccordées au réseau de transport si leur contrepartie de raccordement est NGET en Angleterre ou SPT ou SHET en Écosse. Elles sont considérées comme raccordées à la distribution si la contrepartie de raccordement est un opérateur de réseau de distribution (DNO).

Les batteries raccordées au réseau de transport paient le TNUoS de génération, tout comme les batteries raccordées à la distribution d’une capacité supérieure à 100 MW. Les batteries raccordées à la distribution soumises au TNUoS de génération doivent également s’acquitter de frais spécifiques liés aux circuits terrestres et aux postes électriques, en plus du « tarif global » traité ici.

Le tarif global dépend du type de production, du facteur de charge annuel et de la zone de production

Le tarif global comprend deux composantes principales. Les frais liés à la localisation reflètent le coût supplémentaire d’ajouter de la production au système à différents points géographiques. À cela s’ajoute un ajustement non lié à la localisation.

Les méthodes de calcul sont propres à chaque technologie. L’ESO classe les batteries parmi les générateurs conventionnels à base de carbone, qui sont soumis à trois frais de localisation. Ceux-ci sont calculés en modélisant la demande de transport dans différentes conditions du système :

• Frais de pointe : reflètent le coût du réseau de transport lors des pics de demande.
• Partagée toute l’année : basée sur le besoin de transport partagé avec d’autres zones de production, plus élevé dans les zones très interconnectées.
• Non partagée toute l’année : basée sur un besoin de transport propre à une région, plus élevé dans les zones moins interconnectées et éloignées de la demande.

Les deux éléments « toute l’année » sont pondérés par un facteur de charge annuel (ALF). Il s’agit essentiellement de la moyenne des exportations d’un producteur en pourcentage de sa capacité totale (ceci pourrait bientôt changer pour le stockage, voir plus bas).

L’ajustement est identique dans toutes les régions et est calculé pour permettre aux opérateurs du réseau de transport de couvrir leurs coûts jusqu’au niveau réglementé. Actuellement, la réglementation européenne fixe ce plafond à 2,50 € par MWh de production. Les éléments liés à la localisation génèrent à eux seuls des revenus supérieurs à cette limite, si bien que l’ajustement est négatif.

Les régions éloignées de la demande paient des frais de localisation plus élevés

Les frais de localisation dans chacune des 27 régions de production sont calculés à l’aide d’un modèle de transport simplifié, défini dans le Connection and Use of System Code (CUSC). Ce modèle comprend une carte représentative du réseau avec environ 900 nœuds, avec la production, la demande et les capacités de transport associées en « base ».